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Alberto Mendoza
Alberto Mendoza
Dim 3 Sep 2023 - 15:47

Premier jour de repos de la semaine. On aimerait se prélasser toute la journée sur son canapé et regarder de tout à la télévision. Alberto n’aime pas les séries, ni les films, et encore moins torturer son cerveau face aux chaînes d’infos biaisées. Non lui son truc c’était plutôt les documentaires ou les divertissements dans le genre  chante pendant qu’on te balance une caisse de serpents sur tes cuisses. Il avait zappé tellement de chaînes dans l’espoir de trouver un contenu intéressant pour trouver une excuse à sa procrastination ; c’est qu’il devait faire quelques courses, passer à la banque, envoyer du courrier, enfin, ramener le livre électronique (truc de vieux) que sa mère avait oublié chez lui le weekend dernier. beaucoup de choses qui demandent beaucoup d’énergie. tout ce qu’il exècre en somme.

Alors ce sera quelques heures de pause par « mission fastidieuse » Le trentenaire commencera d’abord par les courses à la supérette du coin : quelque peu cher certes mais rapide. Le temps était plus précieux que son argent. dans un centre commercial n’attendez pas de lui à ce qu’il règle l’affaire en moins d’une heure et demie! ce pourquoi il évite quand il le peut.
Après avoir fermé la porte de son appartement derrière lui, c’est à pied qu’il choisit de s’y rendre, dix minutes de marche, à peine - ça économisera aussi l’essence. L’instructeur de vol réalise d’ailleurs à quel point il passait toutes ses journées assis : devant un ordinateur, devant les commandes d’un petit avion ou devant le volant de sa voiture. Ça n’est pas bon d’être aussi sédentaire (cf. maman) Il devrait recommencer à s’entretenir. Mais bon. Il n’en ressent pas l’envie ni la motivation ces derniers temps.
Si Popeye son iguane avait la capacité de parole, il lui dirait très certainement "t’as pas honte ? même le voisin à 70 balais est plus actif. " Il ressent parfois ce jugement silencieux, quand il croise accidentellement son regard vitreux et glacé à travers le vivarium.

Clés en main qui s’entrechoquent, les cliquetis rapidement noyés par le son pénible des klaxons et de toute la métropole pressée. Ils travaillent tous, lui se repose. C’est une pensée qui lui fait remplir ses poumons plein d’air (pollué), avant d’expirer le tout avec un fin sourire. Essayons de rendre cette journée plutôt satisfaisante que gênante avec des pensées positives.

Et peut-être était-il TROP ailleurs en traversant la route,  peut-être n’avait t-il pas suffisamment bien vérifier à droite puis à gauche comme on apprend petit. Il pourrait jurer que si mais. Aucun souvenir ;  et quelle importance puisque maintenant ce n’est qu’une vive douleur qu’il ressent quand sa tête et tout son poids se fracassent contre le bitume.
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Alcyone Lortie
Alcyone Lortie
Lun 11 Sep 2023 - 14:23

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ABNORMAL ∬ septembre 2023


Entends-tu ? Les pas sur le bitume, c’est les jambes qui s’élancent sans un regard, car celui-ci, porté sur l’écran, avale les informations et, des pouces, perpétue la chute des mots numérisés - aujourd’hui, c’est ta mission, dans l’ombre d’Alberto Mendoza on se veut gardien de son ciel sans nuage, écarter ses précipitations et fixer son soleil au plus haut, pour le reste de la journée.

Quelle plaie.
À ton arrivée tu avais reçu quelques noms, puis d’autres, parfois certains t'étaient retirés ou remis et ainsi de suite, mais le sien avait toujours figuré dans tes obligations - après tout, la proximité était affaire de facilité. Alors, pour chaque principaux, comme tu les appelais, tu avais pris note de leurs routines, de leurs habitudes, pour faciliter ton propre travail et structurer tes journées. Et aujourd’hui, serait son jour de la semaine.

Ainsi, une fois que tu entendis sa porte s’ouvrir, tu suivis le rythme de sa vie en dévalant les escaliers pour te rendre dans la rue, trop loin pour qu’il puisse y avoir la moindre suspicion et assez pour ne pas le perdre de vue. En toute logique, il devrait d’abord se rendre à la supérette du quartier qu’il fréquente assez souvent, quant au reste, c’était un jour de repos, impossible de prédire les week-end - pire était encore la période des vacances pour certains.

Téléphone en poche, menton redressé, on dévoile les sourires en croisant le voisinage, agite la main en saluant - délivre quelques sympathies portés par le vent, avant de reprendre le chemin du sien, maudissant intérieurement les revers de cette fausse personnalité qui te collait comme une seconde peau. Mâchoire serrée, on trottine pour s’en éloigner et pour se rapprocher - de là, tu le voyais, déposer le pas sur la route pour traverser les quelques mètres qu’il manquait à la délivrance de son porte-monnaie.

Puis ça vint si vite, c’est comme rater une marche, ça fait s'agrandir les pupilles, frissonner la peau et s’il avait pu être vivant, faire galoper le coeur - c’est l’instinct primale, au plus profond de soi, l’un des composant qui vint à ta naissance, on l’appelle sixième sens. Et d’un clin d'œil, plus vite que quiconque, tu aperçois dans ton champ de vision le camion marchand rouler à toute vitesse. Il faut une seconde pour rattraper l’homme d’un regard, une autre pour s’élancer jusqu’à lui et le pousser violemment en avant, assez pour lui faire avaler le trottoir voisin.

Et si je l’avais laissé mourir ?

Éberlué par ta propre réactivité, prostré, tu entendis enfin le klaxon affolé et tu eu assez de temps humain pour vivement t’écarter, courant à ses côtés et regardant faussement paniquée en arrière - par crédibilité seulement - pour voir le chauffeur tracer sa route. S’il eu des témoins, tu fus le premier à le rejoindre, toujours en amas de corps sur le sol et, légèrement agacé, dans l’incapacité de savoir si tu en avais trop fait trop fort - l’avais-tu tué par inadvertance ? Tu t'agenouilles pour le retourner légèrement vers toi et prendre son pouls.

Vivant.

Putain de créatures fragiles et idiotes.

N’était-il pas assez vieux pour savoir les dangers de la route et les manières appropriées de se garder en vie ?! Même toi tu savais comment t’y prendre dehors ! Très vite, dans ta périphérie tu sentis quelques témoins affluer à votre secours et n’étant pas prêt à subir une cohue humaine ou pire, de l’administratif avec la police ou les urgences, tu jugeas son état assez pitoyable pour forcer une remise sur pieds facile, un bonjour, bonne journée et continuons comme si de rien n’était.

Une main sur sa poitrine, tu fis vœux de miracle, soigner le corps, revigorer le vivant et en ce sens, quelques éclats comme des petites paillettes, firent leurs apparitions pour s’exécuter et alors que tu sentais la fin de ce tour de magie, tu revoltas sur son visage où tu attrapas son regard

éveillé
totalement conscient de ce qu’il se passait.

Alors que tu ouvrais la bouche, prêt à dire n’importe quoi, vous furent très vite assaillis par les passants qui vinrent à votre rencontre pour s’assurer que tout allait bien ; ainsi tu te redressais bien vite pour apaiser les peurs et les exclamations sans lui jeter un seul regard.

Le cœur, cette fois-ci
bien vivant.